En échec sur le mobile, Intel veut se rattraper avec les objets connectés
- Gibbs Cémoi
- 8 janv. 2015
- 2 min de lecture
Intel a présenté à Las Vegas une puce multifonctions de la taille d’un bouton. Un accord avec les lunettes Oakley a été signé

Une part de 88% sur le marché des ordinateurs portables. Et de 1% environ sur celui des smartphones, loin, très loin derrière Samsung et Qualcomm. Dire qu’Intel a raté le virage des smartphones est un euphémisme. Le fabricant américain de microprocesseurs tente désormais de ne pas manquer le train des objets connectés. Dans la nuit de mardi à mercredi, il a présenté à Las Vegas, lors du salon Consumer Electronics Show (CES), un kit pour objets connectés qui a fait sensation.
Pour Intel, fabriquer exclusivement des microprocesseurs, ces cerveaux à la base de tout objet numérique, ne suffit plus. Il lui faut fournir des kits complets à ses partenaires. Dévoilée dans la nuit de mardi à mercredi, la puce Curie en est l’exemple parfait: de la taille d’un bouton de veste, le système comprend plusieurs capteurs, dont un accélérateur qui permet la reconnaissance de gestes, un gyroscope et un accéléromètre à six axes. Curie fonctionne avec une puce Bluetooth à faible consommation et avec Viper, logiciel open source à la disposition des développeurs. Ces derniers, espère Intel, concevront avec ce kit bagues, sacs, bracelets ou pendentifs connectés.
Intel fournit ainsi un kit complet à ses partenaires. Il va plus loin en signant déjà des partenariats, alors que Curie ne sera disponible qu’au deuxième semestre 2015. Le fabricant de microprocesseurs a présenté à Las Vegas des lunettes des marques Oakley et Luxottica incluant Curie.
Intel s’est aussi positionné sur le marché des drones grand public, appareils qui semblent être les vedettes cette semaine à Las Vegas. Le fabricant de microprocesseurs a ainsi effectué une démonstration de Nixie, un drone miniature qui se porte au poignet. L’activation d’une commande permet de transformer le bracelet en drone quadricoptère. Nixie, destiné à effectuer des vols de courte durée, est équipé d’une caméra et est destiné à prendre des photos depuis des endroits inaccessibles ou des… selfies (autoportraits).
La mode des drones
Nixie en est encore au stade du prototype. Mais plusieurs drones sont déjà équipés d’une technologie Intel, baptisée RealSense, qui leur permet de modéliser en trois dimensions afin d’éviter des obstacles que leur propriétaire n’aurait pas décelés.
Le marché des drones attise toutes les convoitises, au point que l’organisateur du Consumer Electronics Show a pour la première fois créé un espace dévolu à cette industrie. Parmi les appareils présentés cette semaine, l’un a particulièrement retenu l’attention des spécialistes: le modèle Zano ne pèse que 55 grammes, soit 5 grammes de moins que la limite au-dessus de laquelle son usage pourrait être réglementé aux Etats-Unis. Créé par la firme anglaise Torquing Group, ce drone est commercialisé pour 279 dollars. Cette année, prédit l’organisateur du CES, le marché mondial du drone devrait croître de 55% pour peser 130 millions de dollars, via 425 000 unités vendues.
Le français Parrot, qui avait racheté en 2012 la société lausannoise SenseFly, est l’un des principaux fabricants de drones. Il a dévoilé à Las Vegas plusieurs nouveaux modèles commandés via smartphone.
http://www.letemps.ch/
Comments