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Pourquoi l'Afrique a plus besoin de drones que de routes ?

  • Photo du rédacteur: Gibbs Cémoi
    Gibbs Cémoi
  • 13 nov. 2014
  • 2 min de lecture
Simon Johnson a lancé le Flying Donkey Challenge, un concours dont la visée est de développer l'utilisation de drones civils en Afrique, notamment pour le transport de matériaux et de denrées. Dans quelle mesure l'Afrique en a-t-elle besoin ? Les routes et les infrastructures font-elles défaut en Afrique ? Pourquoi utiliser des drones plus que des camions ?

Jean-François Brun : L'Afrique a effectivement besoin des drones, parce qu'ils représentent des opportunités de développement certaines.

Dans un certain nombre de situations, le drone s'avèrerait plus utile et plus approprié que le camion. Oh, bien sûr, celui-ci a également son utilité ! Notamment quand il s'agit de transporter des charges lourdes et encombrantes. S'il s'agit de déplacer du matériel de construction ou de maçonnerie, ça n'est évidemment pas vers un drone qu'il faut se tourner. Ils n'ont de toute façon pas vocation à distribuer des charges de ce genre, mais bien des médicaments, des livres… Pour autant, même avec du matériel lourd, un camion aura tendance à coûter cher s'il n'est pas rempli complètement, pour des raisons diverses. Or, les drones prévus par le Flying Donkey Challenge doivent être le moins couteux possible, de façon à être le plus rentable possible.

Le fait est, également, que la circulation sur route peut être parfois complexe sur le territoire africain. Certaines infrastructures sont en bon état, indéniablement, néanmoins elles sont loin d'être aussi développées qu'en Europe ou aux Etats-Unis. Un robot volant échappe à ce genre de soucis, comme il aura plus de facilité à se déplacer dans des conditions climatiques qui auraient tendance à isoler des villages ou des tribus. Un drone est capable de parcourir de longues distances plus rapidement qu'un véhicule classique, et de gagner des zones qui sont très compliquée d'accès.

Toujours dans la logique de rentabilité, un drone est bien plus indiqué pour rattraper et distribuer des denrées à une troupe nomade et peu nombreuse. La population, en Afrique, est bien plus disparate que chez nous. Dépêcher un camion pour gagner une famille a un coût que n'a pas le drone. Ne serait-ce qu'en raison des barrages sauvages qui touchent environ 20% des routes. Ce banditisme de grand chemin consiste à faire arrêter le véhicule et l'obliger à payer un péage, ce qui augmente considérablement le coût du trajet. Dans ce genre de situations, le drone a tout à fait sa place en Afrique.

Quelles autres fonctions pourraient-ils avoir ? Outre le transport, quels sont les domaines dans lesquels l'Afrique pourrait avoir besoin de drones ?

Bien que ça puisse ne pas s'apparenter à un usage civil de prime abord, les drones pourraient tout à fait servir dans un cadre de surveillance. Non pas militaire, mais étatique. D'une part, si un Etat dispose de ses propres drones, il dispose également d'une certaine indépendance vis-à-vis des puissances aujourd'hui pourvues en satellites : actuellement, quand il s'agit de surveiller une zone précise depuis le ciel, la majorité des pays d'Afriques sont contraints et forcés de demander à telle ou telle puissance de braquer son satellite sur la zone, ce qui témoigne indubitablement d'une certaine forme de dépendance. Les drones étant pilotés au niveau national, voir local, ils deviendraient un moyen de contourner les satellites.

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